Vous êtes ici : Accueil > Euphoria > Publications > Archives > À propos de recyclage
À propos de recyclage
Cette page a été élaborée et mise en ligne en 2006, puis supprimée de la rubrique « Environnement et biodiversité » de notre site en 2010, suite à l’abandon du recyclage du plastique par la ville de Genève. Nos efforts dans ce domaine ayant finalement été vains, nous avons alors renoncé à tenter de sensibiliser nos bénéficiaires à la question du recyclage. Toutefois, le sujet étant à nouveau d’actualité, nous avons replacé cette page et les suivantes, à nouveau accessibles, dans les archives de la rubrique « Euphoria ». Certains liens ne sont plus valides, cette page et nos fichiers PDF téléchargeables n’ayant pas été remis à jour depuis 2010.

À propos de recyclage
Le recyclage devient de plus en plus évident et naturel. C’est une excellente chose. Voici donc, à titre de rappel, quelques informations.
Tout d’abord, il convient de distinguer le recyclable — ce qui est récupérable à proprement parlé et le recyclé — ce qui est réutilisé. En effet, les matériaux recyclables ne le sont pas forcément. Il en résulte, d’une part, l’utilisation constante de matériaux neufs, d’autre part un recours encore insuffisant aux matériaux recyclés. S’il est important de recycler les matériaux, n’oublions pas qu’il l’est tout autant de privilégier, chaque fois que cela sera possible, les produits recyclés : papier. bouteilles. etc.
Il faut savoir aussi que tout récipient portant un logotype n’est pas forcément recyclable (voir le premier exemple ci-dessous). De même, certains récipients peuvent porter un symbole, donc être recyclables, sans que les pouvoirs publics ou les entreprises n’aient pour autant mis en place de réseau de collecte et de récupération.
L’État de Genève délivre des autorisations d’exploiter à toutes les entreprises qui assurent le traitement, la valorisation ou le stockage de déchets dans le canton. Ces dispositions sont fixées dans la Loi cantonale sur la gestion des déchets L 1 20 du 20 mai 1999, et par le Règlement d’application de la Loi sur la gestion des déchets L 1 20.01 du 28 juillet 1999, entrés en vigueur le 5 août 1999. L’intégralité des textes est présentée sur la page http://www.geneve.ch/legislation (rubrique « Domaine public et travaux »).
Le site internet du Service cantonal genevois de gestion de déchets {Département du territoire) présente, au format PDF, sous le lien :
http://etat.geneve.ch/dt/site/protection-environnement/dechets/master-content.jsp?showType=true&typeKey=15&pubId=4295&componentId=kmelia104&nodeId=745
la liste des entreprises de collecte et de transport de déchets ; la liste des entreprises de collecte et de transport pour le secteur tertiaire (papiers confidentiels, etc.) ; la liste des récupérateurs agréés pour les déchets ordinaires, industriels et spéciaux ; la liste des récupérateurs agréés pour les déchets de chantier ; enfin, la liste des installations de traitement de déchets autorisées par le Département. La page donne également accès au site des recycleurs genevois : http://www.lesrecycleurs.ch.
Beaucoup d’efforts restent à faire. De notre coté, comme promis, nous vous proposons de télécharger ici, au format PDF également, la liste des lieux de collecte et de récupération des différents matériaux recyclables pour Genève. Cette liste, actuellement incomplète mais remise à jour régulièrement par nos soins, émane de l’État de Genève. Si vous souhaitez y rajouter des points de récupération n’y figurant pas, vous pouvez nous envoyer un courriel en indiquant l’adresse manquante. Nous nous remercions d’ores et déjà de votre participation.
Quelques logotypes et leur signification
Point Vert

Ce symbole ne signale pas un article recyclable (à ne pas confondre avec le symbole suivant), mais indique que le fabriquant de l’emballage paie une taxe (répercutée sur la prix de vente, donc sur le consommateur) aux entreprises de récupération et de traitement des déchets, aidant ainsi au développement de collectes sélectives des déchets d’emballage afin de les valoriser. Il faut noter que la Suisse n’a pas instauré le système du « point vert », et seuls certains emballages sont soumis à des taxes d’élimination anticipées (canettes en aluminium, bouteilles en PET, boîtes de conserve en fer blanc, bouteilles en verre). Pour davantage d’informations à ce sujet, vous pouvez consulter ce lien : http://www.forumdechets.ch/themes/FD44/index.php.
Anneau de Mœbius

Selon la norme ISO 14021, l’Anneau de Mœbius, en revanche, indique bien que le produit est soit valorisable, c’est-à-dire recyclable, soit recyclé (dans certains cas, le taux de matériaux recyclés contenus est spécifié).
Alu

Ces deux symboles identifient les produits (notamment les emballages) en acier et en aluminium recyclables. Des conteneurs spécifiques sont à disposition de la population. généralement aux mêmes endroits que les collecteurs de verre, répartis quartier par quartier (voir ci-dessus), ou à défaut dans les déchetteries. Pour tordre le cou aux idées fausses quant au recyclage de l’aluminium, consultez la page : http://www.swissrecycling.ch/francais/falu.htm.
Les plastiques
Ces différents pictogrammes spécifient la nature des emballages plastiques qui peuvent être recyclés, mais aussi incinérés en tant que source importante d’énergie, quoique produisant des déchets. Le matériau est identifié par son abréviation et/ou par un numéro, facultatif et parfois précédé du zéro, correspondant à la norme DIN.
Le PET (1). ou polyéthylène teraphtalate, est utilisé pour la fabrication de bouteilles, de vêtements, de matériel de bureau (transparents de projecteurs).

Le PEhd (2), ou polyéthylène haute densité, est utilisé pour la fabrication de contenants de produits alimentaires, de poubelles, de tubes et de tuyaux. ou de gaines de câbles.

Le PVC (3), ou polychlorure de vinyle, est utilisé pour la fabrication de contenants de produits d’entretien ménager ou de soins personnels tels que flacons, bouteilles et bidons, ou accessoirement de boîtes alimentaires.

Le PEId (4), ou polyéthylène basse densité, est utilisé pour la fabrication de contenants souples comme les sacs à ordures, les sacs de supermarché ou de congélation, ou de bâches, mais également pour certaines bouteilles pour aliments semi·liquides et des pellicules extensibles.

Le PP (5), ou polypropylène, est utilisé pour la fabrication de contenants et couvercles de certains produits alimentaires (yoghourts. margarine, produits laitiers), de films alimentaires, de textiles ou de cordes.

Le PSE (6) se présente soit sous la forme de polystyrène expansé (plus connu sous la marque Sajex, ou styromousse). servant essentiellement a l’isolation thermique {emballages divers, boites de congélation, etc.), soit sous la forme de polystyrène cristallin, servant alors à la fabrication de gobelets, d’ustensiles et de petits contenants pour produits de consommation. Il faut noter que les produits en styromousse ne sont pas systématiquement recyclables.

Enfin, le code numéro 7 — généralement sans abréviation — concerne les autres plastiques (sachets, emballages divers).

Le seul pictogramme faisant foi en Suisse en matière de recyclage des plastiques est le logo PET de droite, présent sur les bouteilles de boisson et sur les conteneurs de récupération (source : Service cantonal de gestion des déchets, Genève).

Le recyclage des plastiques impose, à la source, un tri consciencieux : des plastiques de différentes sortes collectés en vrac et mélangés sont difficilement recyclables par la suite. Comme le souligne le Service cantonal genevois de gestion des déchets, la Suisse a opté, depuis de nombreuses années, pour un système de collecte se concentrant sur la reprise exclusive des bouteilles de boisson, qui ont l’avantage d’être produites dans un matériau unique, le PET. La collecte et le recyclage de ces emballages sont financés par une taxe anticipée de 4 centimes par bouteille, comprise dans le prix de vente.
Parallèlement à la collecte du PET, certains distributeurs ont entrepris, sur une base volontaire, de promouvoir la récupération des emballages en PE {sans numéro) utilisés pour le conditionnement du lait, des boissons lactées et de la crème {collecteurs spécifiques auprès des grandes surfaces et des détaillants).
Les emballages en PET (code 1) autres que les bouteilles, et généralement les emballages en plastique (codes 2 à 7), doivent pour l’instant — malheureusement — être éliminés avec les ordures ménagères. Leur incinération permet, certes, de tirer parti de leur pouvoir calorifique afin de produire chaleur et électricité, mais produit des déchets (voir ci·dessous et page suivante).
La papier et le carton
Les quatre pictogrammes ci-contre concernent le papier couramment utilisé en Suisse, et indiquent s’il est produit à partir de fibres de bois vierges (en partie ou en totalité) — label FSC —, ou fabriqué à partir de matière recyclée.
Le label FSC (Forest Stewardship Council) a été créé en 1993 à Toronto par des associations écologiques, des représentants des populations concernées et des entreprises de l’économie forestière et de l’industrie du bois. Il garantit que le papier est fabriqué {en partie ou en totalité) à partir de bois en provenance d’une forêt durable et dont l’origine peut être prouvée. Le FSC n’entre pas en matière sur la méthode de production du papier, et impose uniquement des normes pour la gestion durable des forêts dont provient le bois servant à sa fabrication :
- la gestion de la forêt doit respecter les lois nationales, les conventions internationales ainsi que les critères FSC ;
- l’utilisation et la propriété de la forêt doivent être établies et légales ;
- les droits des peuples indigènes doivent être reconnus et respectés ;
- la gestion de la forêt doit, à long terme, préserver ou même améliorer la situation sociale et économique des travailleurs et des communautés locales ;
- les produits et services doivent être utilisés de façon efficace, pour préserver les avantages écologiques et sociaux ;
- les fonctions écologiques et la biodiversité de la forêt doivent être protégées ;
- un plan de gestion écrit expose clairement les objectifs et les moyens ;
- les conséquences sociales, économiques et écologiques des activités sont contrôlées régulièrement ;
- les forêts à grande valeur écologique doivent être préservées et valorisées ;
- les plantations peuvent compléter les forêts naturelles, mais ne peuvent pas les remplacer et seront gérées selon les principes 1 à 9.
Le papier FSC peut ne contenir aucun matériau recyclé et se constituer ainsi en totalité de fibres de bois vierge, lesquelles peuvent elles-mêmes ne pas être certifiées FSC à 100 %, et provenir en partie de sources dites contrôlées. Or, il n’existe actuellement aucun moyen de s’assurer que ces fibres ne proviennent pas de forêts menacées. Même s’il favorise les populations locales en leur permettant de subvenir à leurs besoins. tout en préservant leur milieu grâce à l’amélioration des méthodes de coupe, le label FSC implique néanmoins que soit poursuivie la déforestation.

Le label Nordic Swan (ou Cygne Blanc) est issu des autorités norvégiennes, suédoises, finlandaises, islandaises et danoises. Il exige essentiellement une diminution de la pollution causée lors de la production du papier, les émissions de chlore et substances chimiques apparentées dans les eaux usées, de phosphore ou d’oxydes d’azote devant rester en deçà d’un seuil spécifié, ainsi que les émissions de soufre dans l’atmosphère et enfin, la pollution organique des eaux usées. D’autres critères sont encore pris en compte, dont notamment une partie des critères du label allemand Ange Bleu (voir ci-dessous) concernant le blanchiment, le lavage ou le désencrage. Partant du fait que les émissions dans l’air et dans l’eau diffèrent en fonction de la composition du papier fabriqué, seules les usines utilisant une pulpe d’excellente qualité obtiendront ce label.

Le label Ange Bleu pour le papier recyclé — l’un des plus fiables et des plus exigeants — est, lui, issu du Ministère de l’Environnement allemand. Ce papier est fabriqué à 100 % à partir de fibres recyclées post-consommation, dont plus de la moitié provient de vieux papiers difficiles à valoriser. Lors du traitement du vieux papier, l’utilisation de chlore, de composés halogénés, de substances difficilement dégradables ou d’azurants optiques est interdite. Dans sa fabrication proprement dite, l’utilisation de formaldéhyde est fortement limitée, et sont interdits les pigments au mercure, au plomb, au cadmium ou au chrome, ainsi que les substances nocives, mutagènes, tératogènes, toxiques ou carcinogènes. Enfin, ce papier offre une très bonne résistance au vieillissement (classe LDK 12·80 selon la norme DIN 6738-92 au minimum, ce qui représente une conservation de plusieurs centaines d’années).
Il faut savoir que recycler une tonne de papier journal permet de sauvegarder l’équivalent de 17 arbres, 31’780 litres d’eau ou encore l’énergie nécessaire à un foyer pendant 6 mois ; de même, cela génère 75 % moins de pollution atmosphérique et 35 % moins de pollution aquatique que la production d’une tonne de papier à partir de fibres vierges, ainsi qu’une économie de 43 % d’énergie et 3 mètres cube de matériaux de moins à enfouir {source : Environnement Canada, 1992).
Il s’agit en l’occurrence du papier utilisé par l’association Euphoria dès le printemps 2007.

Le quatrième symbole indique simplement que le papier concerné est recyclé, c’est-à-dire constitué pour partie de fibres cellulosiques de récupération (FCR). Le pourcentage de matériau recyclé entrant dans son élaboration n’est pas systématiquement indiqué ; donc, ici encore, attention au piège de l’étiquetage : dans certains cas, un papier arborant ce sigle, ou l’Anneau de Mœbius, peut ne contenir qu’un minimum de fibres recyclées (par exemple 1 % de fibres recyclées contre 99 % de fibres vierges). À ce titre, les législations varient selon les pays. Le cas échéant, il sera nécessaire de s’informer auprès du fournisseur.
