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Recyclage et récupération
Cette page a été élaborée et mise en ligne en 2006, puis supprimée de la rubrique « Environnement et biodiversité » de notre site en 2010. Nos efforts dans ce domaine ayant finalement été vains, nous avons alors renoncé à tenter de sensibiliser nos bénéficiaires à la question du recyclage. Toutefois, le sujet étant à nouveau d’actualité, nous avons replacé cette page, la précédente et les suivantes, à nouveau accessibles, dans les archives de la rubrique « Euphoria ». Certains liens ne sont plus valides, cette page et nos fichiers PDF téléchargeables n’ayant pas été remis à jour depuis 2010.

Cliché : © J.-J. Kissling
Réduire, réutiliser, recycler, récupérer…
Selon les derniers chiffres, la Suisse produit 660 kilogrammes de déchets par an et par habitant, dont 50 % seulement sont recyclés (source : Office fédéral de l’Environnement). Le recyclage n’est, à ce titre, qu’une solution parmi d’autres. Une gestion durable des déchets doit passer par quatre étapes, de la plus efficace à la plus polluante :
- la réduction, à la source, des déchets potentiels (les emballages par exemple) ;
- la réutilisation des produits et matériaux (emballages toujours, sacs, pots, cartons, etc.) ;
- le recyclage, encore insuffisant en Suisse, notamment en ce qui concerne le verre, le métal, le papier et surtout les plastiques (à l’instar d’autres pays comme l’Allemagne, le Canada ou le Japon, la Suisse n’a encore pris aucune mesure pour le recyclage systématique des plastiques) ;
- la récupération, notamment sous forme de chaleur par l’incinération.
Actuellement, les plastiques, entre autres, sont incinérés avec les ordures ménagères, ainsi que le suggère le Service cantonal genevois de gestion des déchets lui-même. Or, cette incinération produit, en Suisse par an, 500’000 tonnes de scories déposées en décharges actives (en décomposition), et donc polluantes notamment par émissions de composés toxiques ou par infiltrations.
Un accent particulier doit ainsi être porté à la réduction des déchets à la source. À ce titre, le consommateur peut agir. Selon Philippe Roch, ancien directeur de l’Office fédéral de l’Environnement, chacun peut commencer dès aujourd’hui par faire pression auprès des commerçants en refusant les emballages inutiles et, bien entendu, en donnant sa préférence aux hommes politiques s’engageant clairement en faveur de l’environnement.
Élimination des sacs plastique
Le distributeur Migros insiste — sur ses petits sacs plastique — sur le réflexe citoyen : ces emballages distribués gracieusement aux caisses produisent à l’élimination « autant d’énergie que le fuel et ne polluent pas lorsqu’ils sont incinérés ».
Les déchets incinérés (donc les sacs plastique) produisent 500’000 tonnes de scories par an en Suisse, déposées en décharges actives (en décomposition) et, par conséquent, polluantes malgré tout. Ces décharges actives produisent des gaz, dont du méthane, contenant des composés organiques dangereux et cancérigènes (xylènes tels que le BTX, etc.) si la captation de ces gaz n’est pas réalisée de manière optimale et leur propre combustion effectuée à température suffisante. En outre, les liquides produits par la décomposition des déchets (lixiviats) sont susceptibles de polluer la nappe phréatique.
Hélas, Migros n’a pas la meilleure note sur le plan de l’écologie : outre de faire venir, hors saison, certains de ses produits de plus loin que ses principaux concurrents, la chaîne précise qu’en réutilisant les sacs en papier vendus 30 centimes, le client contribue à la sauvegarde de l’environnement. C’est vrai, mais rappelons que ces sacs sont fabriqués avec du papier FSC et participent ainsi au déboisement (voir page précédente). Le distributeur pourrait donc mieux faire, si l’on considère qu’il faut 50 ans à une forêt pour devenir adulte.

Cliché : Liz Steketee
Problème d’emballages hors de prix
Certaines bouteilles en plastique recyclable (PET et PE) doivent être récupérés (voir page précédente, rubrique À propos de recyclage). Villes et commerces mettent désormais à disposition des conteneurs pour les bouteilles d’eau minérales et soda, ainsi que de produits laitiers.
Toutefois, hormis quelques initiatives privées : par exemple Swisspolymera S.A., à Payerne, pour les cantons de Vaud et de Fribourg, rien n’est systématiquement prévu en Suisse pour les autres formes de plastique (bouteilles d’huile, de shampoing, de lessive liquide ; emballages divers, etc.), qui doivent pour l’instant être incinérés avec les ordures ménagères, selon le Service cantonal genevois de gestion des déchets.
À ce titre, Nestlé a finalement décidé de faire marche arrière et de réintroduire, dès cette année, les emballages traditionnels pour le chocolat de marque Cailler. Le problème écologique posé par les anciens « nouveaux » emballages est donc réglé en ce qui les concerne. La question est maintenant de savoir si l’entreprise réinstaurera également les anciens prix (le tarif actuel étant consécutif aux nouveaux conditionnements abandonnés). Affaire à suivre…
Récupération et recyclage de cartouches d’encre
Hewlett Packard est partenaire du programme mondial de retour et de recyclage des consommables d’impression HP. En activant le lien ci-après, vous pourrez imprimer une étiquette afin de leur renvoyer vos cartouches d’encre HP, dans le cadre de leur programme de recyclage, frais de port pris en charge. Valable pour la Suisse uniquement ; pour d’autres pays, consulter le site HP : Hewlett Packard Invent.
Les ateliers du Centre d’Intégration Professionnelle (CIP), à l’avenue Ernest-Pictet 28-30, à Genève, dépendants du Département de l’action sociale et de la santé, collectent également les cartouches d’encre usagées, de toutes marques, à fins de recyclage. Si vous passez par le quartier, n’hésitez pas à les déposer dans les conteneurs réservés à cet usage. Sur appel, ils peuvent aussi venir en prendre possession :
Ateliers CIP
Avenue Ernest-Pictet 28-30
1203 Genève
022 949 0311
Enfin, nous vous rappelons que les commerces spécialisés auprès desquels vous achetez vos cartouches d’encre et recharges pour imprimantes ou autres télécopieurs, ont l’obligation de reprendre les articles vides et usagés, toujours à des fins de recyclage, que ces produits aient été achetés chez eux ou non.
Merci de nous signaler tout problème éventuel avec un magasin n’acceptant pas le retour des articles concernés.

Cliché : © J.-J. Kissling
Où rapporter appareils électroménagers et électroniques hors d’usage ?
Matériel électronique et/ou informatique, électroménager, téléphones portables hors d’usage… tout peut être rapporté dans n’importe quel magasin spécialisé, que vous soyez client ou non, que le matériel ait été acheté sur place ou pas.
Ces magasins ont désormais l’obligation de reprendre le matériel usagé et de le recycler. Alors, n’hésitez pas.
Communiquez-nous, par ailleurs, tout magasin spécialisé refusant de vous reprendre vos articles hors d’usage, par exemple sous prétexte qu’ils ont été achetés ailleurs.

Cliché : © J.-J. Kissling
Montures de lunettes pour le tiers-monde
Les paires de lunettes ne servant plus peuvent être apportées à certaines pharmacies et à certains opticiens, qui se chargent, les verres enlevés et recyclés, de faire parvenir les montures dans les pays du tiers-monde, à destination de personnes démunies.
Sur place, des spécialistes créent et montent simplement les verres adaptés au bénéficiaire, frais pris en charge par les organisations locales. Une belle façon de voir clair sur le monde…
Nous vous indiquerons ici, dès que possible, quelques adresses utiles.
Fin de vie « constructive » pour les vieux pneumatiques
Les entreprises de chantier ayant recours à des engins chenillés utilisent parfois des pneumatiques usagés sous les chenilles afin de ne pas endommager le sol.
Plutôt que de jeter vos vieux pneus, pensez à en faire don aux entreprises de génie civil de votre ville, pour autant que celles-ci s’engagent à les recycler une fois leur travail terminé. Ceci évitera peut-être de nouveaux dégâts à la nature, et réduira sans doute l’usure de nos rues et trottoirs.
Dans la mesure du possible, nous vous indiquerons ici quelques unes des entreprises de génie civil acceptant vos dons et s’engageant à recycler ces pneus.
Certaines entreprises sont également spécialisées dans la récupération et de le recyclage de vieux pneus, comme par exemple la Maison Claude S.A., à Satigny (022 753 14 05). Les meilleurs sont regommés, les plus mauvais brûlés à titre de combustible et les autres, envoyés dans le tiers-monde, en Afrique notamment.
N’hésitez pas à les contacter plutôt que de laisser les pneus dans la nature…

Cliché : © J.-J. Kissling