Vous êtes ici : Accueil > Environnement et biodiversité

Environnement et biodiversité

Vous trou­ve­rez ici toutes les infor­ma­tions sur les actions de pro­tec­tion de la bio­di­ver­si­té et de l’environnement menées par Euphoria : soi­rées de ren­contre, confé­rences ou sor­ties dédiées, com­plé­ments à la biblio­thèque et à la vidéo­thèque, pro­mo­tion d’initiatives ou d’événements tiers, jour­nées portes ouvertes, récoltes de signa­tures, infor­ma­tion au public, liens spé­ci­fiques. À terme, s’y ajou­te­ront la prise en charge d’un jar­din et d’un potager.

De l’utopie à réalité, ce n’est qu’une question de temps

Depuis la créa­tion d’Euphoria, une des ques­tions récur­rentes qui nous sont posées est de savoir quel rap­port il y a entre les dif­fi­cul­tés indi­vi­duelles ou sociales et l’en­vi­ron­ne­ment. Que nous inté­grions une dimen­sion envi­ron­ne­men­tale, éco­lo­gique et bioé­thique dans notre phi­lo­so­phie, notre approche de la per­sonne et nos pres­ta­tions a sou­vent sem­blé incon­gru, inadé­quat, inap­pro­prié. Nombre de per­sonnes ont ain­si renon­cé à nos soi­rées de ren­contre tant que nous évo­quions la nature et sa pré­ser­va­tion, le sujet jugé trop éloi­gné des « vrais problèmes ».

Plusieurs d’entre nous avaient déjà cho­qué en évo­quant une inter­ac­tion des formes de vie et en y inté­grant, dès la fin des années 1970, les miné­raux, les végé­taux, les ani­maux et l’être humain — notion qui figure dans nos sta­tuts. Il n’é­tait pas encore admis d’en­vi­sa­ger que les miné­raux soient, eux aus­si, en évo­lu­tion et dyna­mi­que­ment inté­grés aux pro­ces­sus vivants, pas plus que de consi­dé­rer les végé­taux et les ani­maux comme des êtres sen­sibles. En 1978, notre fon­da­teur — alors ado­les­cent — fai­sait rire en affir­mant qu’il fal­lait éco­no­mi­ser le papier car les arbres allaient man­quer. Début 2019, une jeune fille de 16 ans et tenant le même dis­cours est pro­po­sée pour le prix Nobel. Bien des choses ont donc changé.

La science a démon­tré com­ment les miné­raux évo­luent, se modi­fient selon la pres­sion envi­ron­ne­men­tale et notam­ment l’in­te­rac­tion avec les formes bio­lo­giques, que la sen­si­bi­li­té des plantes est une réa­li­té et que notre propre ARN garde des traces du leur. La pro­tec­tion ani­male est qua­si­ment acquise : ter­mi­nés les tests de cos­mé­tiques sur les ani­maux, la four­rure n’est plus à la mode. La pré­ser­va­tion de l’en­vi­ron­ne­ment devient argu­ment poli­tique alors que les seules idées de poli­tique envi­ron­ne­men­tale et de pré­ser­va­tion de la bio­di­ver­si­té n’exis­taient pas voi­ci qua­rante ans, la seule pré­oc­cu­pa­tion d’alors étant le choc pétro­lier et l’effroi de man­quer d’es­sence. De l’utopie à réa­li­té, ce n’est qu’une ques­tion de temps.

Oui, quel est le lien avec la souf­france humaine, la pré­ca­ri­té, la mala­die ? Dès le 19ème siècle, les grandes puis­sances sont éco­no­miques, éco­no­miques car mili­taires, mili­taires parce qu’elles ont accès aux res­sources humaines et natu­relles : la main-œuvre, l’eau, le bois, le char­bon, le pétrole. Toute déci­sion poli­tique et mili­taire est sous-ten­due de motifs éco­no­miques. Seuls comptent le ren­de­ment, le pro­fit. On colo­nise, on pille, on réduit en escla­vage, on invente le sta­kha­no­visme et la notion de mérite économique.

Après la seconde guerre mon­diale, on intoxique mas­si­ve­ment les sols pour pro­duire et vendre plus, quitte à jeter ce qui n’est pas ven­du. La pla­nète entière est dévas­tée. Les forêts dis­pa­raissent et tombent malades, les ani­maux et les insectes qui en vivaient, sans abris et gavés de pes­ti­cides, dis­pa­raissent à leur tout. L’eau sert de pou­belle aux usines, les pois­sons gor­gés de métaux lourds sont pré­le­vés plus vite qu’ils ne se repro­duisent. La pro­duc­tion de viande sté­ri­lise la terre, épui­sée de four­nir des céréales qui ne vont pas aux hommes. Les hommes, tou­jours plus nom­breux, veulent de plus de plus, tout et tout le temps. L’artisan, l’ou­vrier, sont rem­pla­cés par les tra­vailleurs tan­dis que les agri­cul­teurs, rui­nés, font faillite et se suicident.

Aux 20ème et 21ème siècles, le tra­vailleur est rem­pla­cé par la machine ou contraint de lui être com­pé­ti­tif. Le mot d’ordre est crois­sance conti­nue, expo­nen­tielle. Plus de 95 % de la popu­la­tion mon­diale est dans le dénue­ment ; on meurt encore de faim, de mala­die et de soli­tude, même dans les pays les plus indus­tria­li­sés où les per­sonnes sans emploi et les per­sonnes âgées perdent leurs acquis sociaux. La ques­tion se pose de savoir com­ment exploi­ter les res­sources de la Lune, de Mars…

Les sols, le bois, l’eau, les ani­maux, l’air, la lumière… tout a été uti­li­sé, est uti­li­sé pour le ren­de­ment et le pro­fit. L’Espagne, par exemple, devant le boom du solaire, intro­duit un impôt sur le soleil. En 2006, l’ex­ploi­ta­tion des res­sources natu­relles à tra­vers le monde rap­porte 20’000 dol­lars par minute. Mais cela ne suf­fit pas. On a fait tra­vailler les hommes, les femmes, les enfants, les ani­maux, comme en temps de guerre. Mais cela ne suf­fit pas. On parle désor­mais de guerres commerciales.

Les gens meurent d’é­pui­se­ment, de surin­ves­tis­se­ment au tra­vail ou de manque d’emploi, à cause de l’a­li­men­ta­tion déna­tu­rée, des déter­gents, de la pol­lu­tion ou de ne pou­voir man­ger à sa faim. Les enfants deviennent aller­giques. Le rayon­ne­ment élec­tro-magné­tique com­mence à faire litige. Hormis les pro­blèmes de san­té liés, direc­te­ment ou non, à la trans­for­ma­tion du monde en bien de consom­ma­tion, émerge cruel­le­ment l’i­so­le­ment social, la misère sous toutes ses formes : alcool et  tabac peu chers et faci­le­ment acces­sibles car sources de juteux béné­fices, sur­en­det­te­ment, rejet de qui­conque n’a pas les moyens, n’au­ra pas « réus­si sa vie » alors de longues études et des for­ma­tions poin­tues ne garan­tissent plus la sécu­ri­té maté­rielle. Promotion et faite des mala­dies soma­tiques et psy­chiques, manne pour les action­naires des firmes pharmaceutiques.

Pour s’enrichir, l’être humain a détruit le monde, s’est appau­vri et a com­pro­mis son inté­gri­té phy­sique et men­tale. Tous nos patients d’autrefois et tous nos béné­fi­ciaires depuis 15 ans étaient souf­frants, mal­heu­reux, malades, pauvres, seuls, déses­pé­rés parce que le tra­vail les rava­geait, parce que de ne pas en avoir les rava­geait, parce que de ne plus en avoir les condui­sait inexo­ra­ble­ment au néant, à l’exclusion par perte du sta­tut social. Quel que soit l’angle par lequel est abor­dé la condi­tion humaine, nous en reve­nons tou­jours au ren­de­ment, au pro­fit, donc aux coûts et à la pré­ca­ri­té, aux atteintes à la san­té. La dégra­da­tion de nos condi­tions de vie a inexo­ra­ble­ment dégra­dé notre condi­tion humaine. En cela, nous ne fai­sons fina­le­ment que par­ta­ger le sort que nous avons réser­vé à tout ce qui nous entoure, à tout ce qui vit.

En ce qui nous concerne, les choses sont simples : l’être humain ne pour­ra sur­vivre, vivre et res­ter en san­té et en équi­libre qu’au cœur d’un envi­ron­ne­ment sain. Prendre soin de ce monde dont nous dépen­dons est une manière de prendre soin de soi, mais au-delà de cet égoïsme pri­maire, prendre soin de la vie sous toutes ses formes est sim­ple­ment une marque d’in­tel­li­gence, d’hu­ma­ni­té. Aucun autre être vivant n’a­vait por­té à ce point atteinte à l’environnement, au risque de se mettre lui-même en dan­ger. Ce sont là quelques pistes de réflexion que nous déve­lop­pe­rons dans les rubriques suivantes.

Écologie

Détail en préparation

Biodiversité

Détail en préparation

Liens utiles

Détail en préparation

Un lieu privilégié

Détail en préparation

En continuant votre navigation, vous acceptez l’utilisation des cookies. En savoir plus

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer