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Création et premiers pas

« Professionnel de la san­té, on m’a repro­ché de pas­ser trop de temps avec les patients, de reve­nir prendre de leurs nou­velles. J’ai été congé­dié parce que je les voyais comme des per­sonnes. Eux qui, malades, dému­nis, âgés ou non, finis­saient reje­tés, iso­lés. Comment chan­ger cela ? Je n’ai pu que deve­nir mon propre maître… J’ai donc créé l’as­so­cia­tion Euphoria pour que l’on ne me dise plus com­ment faire mon tra­vail, ce qui a ou non de l’im­por­tance ; et, sur­tout, pour enfin accor­der à cha­cun tout le temps néces­saire. » (Christian Guyot)

Être simplement là

L’association Euphoria a été créée en juillet 2004 puis offi­ciel­le­ment consti­tuée en août avec la nomi­na­tion du comi­té et l’approbation des sta­tuts. Inscrite au registre du com­merce de Genève en octobre 2004, elle est recon­nue d’utilité publique par le Canton de Genève dès 2005.

Riches de plus de cin­quante ans cumu­lés de pra­tique hos­pi­ta­lière et d’expérience sur le ter­rain dans le domaine de l’ac­com­pa­gne­ment psy­cho­so­cial, de l’exclusion sociale ou dans celui de l’écologie, les membres d’Euphoria, tous pro­fes­sion­nels, mettent gra­cieu­se­ment leurs com­pé­tences au ser­vice des per­sonnes en souf­france, pri­vi­lé­giant le res­pect de toute vie, avec deux prio­ri­tés : être sim­ple­ment là et accor­der à cha­cun tout le temps néces­saire.

Instrument per­son­na­li­sé, non ins­ti­tu­tion­nel — donc capable de la sou­plesse et des adap­ta­tions néces­saires —, misant sur une approche indi­vi­duelle et inti­miste, Euphoria a, tout d’abord, pour voca­tion de palier à la soli­tude des malades, des per­sonnes atteintes d’af­fec­tions psy­chiques et des per­sonnes âgées, en ins­ti­tu­tion ou à domi­cile. Rapidement, le pro­blème s’a­vère plus vaste et plus complexe.

La soli­tude et la mala­die, prises dis­tinc­te­ment, touchent en effet l’en­semble des êtres humains à un moment où à un autre. Toutefois, même si elles dégradent par­fois les condi­tions d’exis­tence des per­sonnes maté­riel­le­ment favo­ri­sées, elles portent plus gra­ve­ment atteinte à celles de condi­tion modeste. Le tra­vail contre la soli­tude se révèle ain­si étroi­te­ment lié au tra­vail contre la mala­die et contre la pau­vre­té. N’importe lequel de ces trois élé­ments conduit inévi­ta­ble­ment aux autres.

Dans un second temps, Euphoria élar­git donc son champ d’ac­tion à toute per­sonne en dif­fi­cul­té, qu’elle soit tou­chée par des pro­blèmes maté­riels, de san­té, sociaux, humains ou éco­lo­giques. Dès lors confron­tée à de mul­tiples formes d’é­checs indi­vi­duels, de dif­fi­cul­tés sociales, d’at­teintes à l’é­qui­libre et à la san­té, elle ne peut, fina­le­ment, qu’é­tendre ses acti­vi­tés en inté­grant la cause pre­mière, fon­da­men­tale, des pro­blèmes ren­con­trés : l’é­ga­re­ment de l’homme devant le sens de la vie, la perte de son lien avec ses sem­blables et le monde qui l’ac­cueille, la perte des valeurs.

Euphoria s’ef­force désor­mais de répondre à la ques­tion : que puis-je faire pour moi ET autrui ? Elle tente de satis­faire aux besoins spé­ci­fiques et par­ti­cu­liers des per­sonnes en pré­ca­ri­té, des per­sonnes âgées et des per­sonnes malades, de la res­tau­ra­tion de l’estime de soi à l’élaboration de stra­té­gies actives jusqu’à l’autonomie.

Fondant son action sur un accom­pa­gne­ment rela­tion­nel, un sou­tien psy­cho­lo­gique, une aide à la vie quo­ti­dienne, per­met­tant ain­si à ses béné­fi­ciaires de trou­ver un appui, la force de repar­tir, de revivre,  elle va encore plus loin : en tra­vaillant à la prise de conscience des qua­li­tés de cha­cun, en révé­lant les moyens à dis­po­si­tion pour viser l’indépendance et la réa­li­sa­tion res­pon­sable de soi.

En ce sens, Euphoria a éga­le­ment voca­tion édu­ca­tive, à tra­vers un réel enga­ge­ment pour l’amélioration durable des condi­tions de vie : bien-être, satis­fac­tion et équi­libre, inté­gri­té, conscience et res­pon­sa­bi­li­té, éthique, connais­sance de soi, de l’autre et du monde, pré­ser­va­tion de l’environnement.

Car l’être vivant, dont l’être humain mais pas uni­que­ment, ne trouve son épa­nouis­se­ment, son équi­libre, qu’au point de conver­gence de la san­té psy­chique, de la san­té phy­sique et de l’harmonie avec le milieu. Euphoria répond donc, aus­si, à la ques­tion : que puis-je faire pour moi ET le monde ?

Centrée sur la per­sonne et s’adaptant à chaque situa­tion, Euphoria vise à rendre sa place à l’être humain, de façon holis­tique, en sou­la­geant sa souf­france, adou­cis­sant son exis­tence par le rap­pro­che­ment et le par­tage mais aus­si par une meilleure com­pré­hen­sion des choses de la vie et du monde : la souf­france sur­mon­tée, l’a­mour.

D’une part, elle œuvre à res­tau­rer l’auto-estime et la confiance en soi des per­sonnes en dif­fi­cul­té, afin de réduire l’impact des trau­ma­tismes éven­tuels et de favo­ri­ser leur réa­li­sa­tion per­son­nelle en har­mo­nie avec le milieu ; d’autre part, elle tente d’amener à une réflexion pro­fonde sur la socié­té et l’individu, les ins­ti­tu­tions et l’éducation, et de redé­fi­nir les valeurs humaines aujourd’hui dépréciées.

Christian Guyot,
fon­da­teur d’Euphoria
© 1996

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